Être heureux dans son travail est souvent synonyme de productivité, d’engagement et de créativité. Si cultiver le bonheur au travail est donc dans l’intérêt de tous.tes, aussi bien des collaborateurs que des entreprises, encore faut-il savoir de quoi on parle ! Pour identifier les leviers d’actions et créer une expérience collaborateur positive, détaillons ensemble 5 concepts du bonheur au travail vu par les managers.
Le happy management
Le concept d’happy management nous vient des Etats-Unis. Ce concept prône entre autres la bonne circulation de l’information dans l’entreprise afin que chaque salarié se sente impliqué de la
même manière, la recherche de solutions aux problèmes des salariés dans la réalisation de leurs missions ou encore la mise en place de conditions de travail propices à leur bien-être.
La notion de bonheur en entreprise se concrétise ainsi par exemple par l’organisation d’événements pour renforcer la cohésion des équipes ou par la mise en place d’activités bien-être (cours de yoga, sophrologie, séances de massage, etc.) Le happy management s’intéresse également à l’environnement des salariés par la création d’espaces de travail ou de pauses qui misent sur la convivialité et l’organisation des espaces-lieux et des espaces-temps (horaires flexibles, télétravail, etc.).
L’expression des émotions
Longtemps, et à tort, le travail n’a été pensé qu’à travers la raison, l’ordre et la rationalité. Or, travailler sans exprimer ses émotions a un coût psychique. Aujourd’hui, le management intègre de plus en plus la notion d’« intelligence émotionnelle».
L’intelligence émotionnelle peut être définie comme « l’habileté à percevoir et à exprimer les émotions, à les intégrer pour faciliter la pensée, à comprendre et à raisonner avec les émotions, ainsi qu’à réguler les émotions chez soi et chez les autres. »
Pour un manager c’est aussi comprendre que les motivations de chaque personne pour travailler sont différentes et surtout, qu’il n’y en a pas une plus importante qu’une autre. Les maîtres-mots sont donc écoute active, empathie et confiance qui permettront de comprendre et de s’adapter à chacun et d’aller dans le sens du "humanagement" = un management qui doit contribuer à créer des conditions permettant aux collaborateurs d'être créatifs et autonomes dans leurs décisions.
La culture de l’hédonisme et de l’eudémonisme
Le principe de l’hédonisme est de rechercher constamment le plaisir : pour l’atteindre, il suffit de jouir des plaisirs et de s’épargner les souffrances. L’eudémonisme place le bonheur comme la quête ultime, un bonheur porteur de sens, de raison d’être et de perspectives d’accomplissement. En simple, l'un cherche à satisfaire les plaisirs immédiats, tandis que l’autre s’appuie sur le bien-être à long terme.
Et au travail ? Attention pour le “manager du bien-être” à ne pas privilégier une doctrine plus qu’une autre. Si d'un côté proposer des moments de détente, des services qui facilitent le quotidien, permettent de favoriser la convivialité sont efficaces, cela ne peut fonctionner sur le long-terme sans un cadre sain qui offre un travail porteur de sens, des valeurs claires et de la reconnaissance.
D’ailleurs ce sont les concernés qui le disent : 37% des salariés seraient prêts à gagner moins en contrepartie d’un travail porteur de sens.
La bienveillance
Être bienveillant, c’est se soucier de l’autre, mais c’est aussi «une forme de volonté permanente que chacun puisse se réaliser, prendre des initiatives, développer son potentiel, au travers d’une relation humaine de qualité» (*)
Une relation de travail bienveillante consiste à valoriser le travail de chacun et à se concentrer sur les points positifs plutôt que sur les négatifs, à voir dans les échecs des opportunités et à cultiver la sécurité psychologique. Elle conduit à une relation vertueuse qui s’installe entre le manager et son employé basée sur la confiance et le respect réciproques.
Le B.A.B.A. de la bienveillance ? La politesse et la sincérité, premières marques de respect. Le manager bienveillant doit aussi pratiquer l’écoute active, régulière et constructive, favoriser l’entraide et être capable de désamorcer les conflits.
(*) Institut européen pour le développement des relations sociales
L’attitude «neuro-amicale»
Notre cerveau se nourrit de changements et à l’inverse est altéré par la routine. Grâce aux outils numériques, le collaborateur peut se libérer de certaines tâches répétitives et donc se concentrer sur des fonctions beaucoup plus stimulantes et motivantes comme l’innovation et la création.
En adoptant une “attitude neuro-amicale”, un manager sera capable d’organiser son travail et celui de son équipe pour réduire le stress et l’ennui et d’engager le collectif autour de projets qui permettent de se projeter.
Si trop d’information ou la pression liée aux délais trop courts nous privent de moments où le cerveau est en roue libre, à l’inverse encourager des moments d’autonomie et de liberté seront source d’épanouissement.
N’oubliez pas que les grandes découvertes naissent aussi dans des moments de détente ou d’apparent relâchement (Newton sous son pommier, Archimède dans son bain…) !
Avec les progrès technologiques toujours plus rapides, les métiers se transforment de plus en plus mais pas seulement : notre façon de travailler et de penser également. Quels que soient les modes de management ou les organisations du travail, la tendance est indiscutablement au bien-être et à la créativité. Et ce n’est pas pour nous déplaire !
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